Tarification dynamique

Extraits du journal Le Monde

Il est toutefois certain qu’avec l’avènement d’Internet et la sophistication des algorithmes, les choses ont pris une autre dimension. C’est au tournant des années 1980 qu’a émergé la première forme aboutie de tarification dynamique, avec le yield management (technique marketing et commerciale basée sur une tarification et une offre flexibles) dans l’aviation.

Profitant de la dérégulation du secteur aux Etats-Unis, le patron de Delta Airlines imagine un système de gestion tarifaire destiné à optimiser le stock de places disponibles, et donc son chiffre d’affaires. Le principe de base est relativement simple : pour répondre à une capacité d’accueil fixe et périssable, le prix évolue en fonction de la demande, mais aussi du temps qui reste à l’opérateur pour remplir son avion ou son établissement. Egalement connu sous le nom de « revenue management », le système s’étend progressivement aux compagnies ferroviaires, à l’hôtellerie, pour gagner aujourd’hui les salles de spectacles – l’Opéra de Paris vient de s’y mettre –, les festivals, et même les stades de football.


La fluctuation des étiquettes peut provoquer des réactions opposées, entre ceux qui flairent la bonne affaire et ceux pour qui ces tarifs sont arbitraires et injustes

https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/02/02/comment-les-algorithmes-font-valser-les-prix_6028150_3234.html