Le MAX et son MCAS

MCAS : Maneuvering Characteristic Augmentation System

Deux crashs en quelques mois pour le nouvel « opus » de la très célèbre famille « 737 » font couler beaucoup d’encre. Si des similitudes existent entre les deux accidents de la compagnie Lion Air et celui d’Ethiopian Airlines, seuls les résultats des deux enquêtes pourront réellement confirmés ou infirmer les théories qui circulent aujourd’hui. On lit beaucoup de chose à propos du B737 MAX, je vous propose ici de revenir sur les éléments spécifiques de l’avion pour comprendre de quoi on parle et tuer certains bruits de couloir.

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Lire la suite sur

http://psk.blog.24heures.ch/archive/2019/03/12/b737max-mais-de-quoi-parle-t-ont-867081.html

Voir  aussi

https://www.flightglobal.com/news/articles/boeing-to-upgrade-737-max-flight-control-software-456540/



Le rapport préliminaire sur le crash du 737MAX de Lion

http://www.jumboroger.fr/wp-content/uploads/2018/12/RAPPORT-PRELIMINARY.pdf

Sur le contexte économique extrait du journal Le Monde du 13-03, lire

Ethiopian Airlines : l’onde de choc

Par Philippe Escande
La catastrophe du vol Ethiopian Airlines et ses 157 morts est en train de créer une onde de choc mondiale. Intervenue cinq mois seulement après celle du vol Lion Air en Indonésie (189 morts) avec le même appareil flambant neuf, elle a jeté un voile de doute et de peur sur le dernier-né de la gamme Boeing, le B737 MAX.

Les accidents aériens sont aujourd’hui si peu fréquents, au regard du trafic – entre 400 et 1 000 morts par an contre 1,2 million en voiture, soit le moyen de transport le plus sûr avec le train –, que chaque drame revêt une importance médiatique spectaculaire. Mais la particularité ici est que ce drame touche un jeune avion à la pointe de la technologie, encore peu utilisé – moins de 400 sont en circulation – mais au potentiel considérable, plus de 5 000 sont en commande. Le soupçon flotte donc sur sa fiabilité, voire sa conception.

Dépendance technologique

Et pour rajouter à l’inquiétude, la Chine, premier client de l’appareil après les Etats-Unis, a décidé de clouer au sol tous ses B737 MAX, en indiquant ne pas être sûre « que les pilotes auront le courage ou la capacité de voler » à bord de ces appareils. On ne peut être plus clair, d’autant que les autorités chinoises ont mentionné plusieurs autres incidents rapportés par leurs pilotes au sujet de cet avion.

Pour Boeing, le signal est évidemment désastreux. Ce moyen-courrier porte tous les espoirs de la firme sur le segment le plus dynamique du transport aérien mondial. A pleine cadence, cet appareil devrait représenter, à lui seul, les deux tiers des livraisons de la firme et 40 % de ses profits. Le risque pour sa réputation est donc considérable. Si les compagnies américaines n’ont pas arrêté le trafic de leurs avions, nombre de clients tentent de changer de vol quand ils apprennent qu’ils devront voler à bord du petit dernier du constructeur américain. C’est la raison pour laquelle le cours de l’action de l’entreprise a chuté de plus de 5 % en clôture à la Bourse de New York, après un décrochage bien plus violent en séance.

Ce qui rajoute à l’incertitude est la difficulté pour la société, et pour les enquêteurs, de déterminer précisément les raisons de la catastrophe du vol indonésien après plusieurs mois d’enquête. Il semblerait qu’un capteur défaillant ait envoyé de mauvaises informations à l’ordinateur de bord qui, de ce fait, aurait pris la mauvaise décision : piquer vers la mer plutôt que remonter. Mais les responsabilités sont complexes à faire émerger : celle du pilote, des équipes d’entretien ou ceux qui ont donné leur feu vert après révision de l’appareil ? Ces derniers ont été depuis limogés de la société.

Les avions modernes sont essentiellement pilotés par des ordinateurs de bord reliés à une ribambelle de capteurs qui mesurent en permanence l’état de l’appareil. A ce titre, c’est aujourd’hui le moyen de transport de masse le plus automatisé, bien plus que le train ou l’automobile. D’où sa dépendance à la technologie et à l’informatique. D’où aussi la complexité croissante à détecter les pannes.
Après le crash du vol Lion Air, Boeing avait promis une mise à jour du logiciel de pilotage, qui se fait toujours attendre. Selon les statistiques, la moitié des accidents d’avion sont liés à des erreurs de pilotage. D’où la nécessité de renforcer les recherches autour de l’interface homme-machine, à l’heure où l’on prétend vouloir donner le volant de nos voitures à un ordinateur.

MàJ

https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/0600881703772-crash-dethiopian-leurope-et-lamerique-en-desaccord-avec-lasie-2251592.php