Les chasseurs français disent exercer une « régulation ». Ce discours est-il justifié ?
Ils ont effectivement ce rôle à jouer pour certaines espèces, puisque l’homme a dérégulé les écosystèmes en éliminant les grands prédateurs. En France, c’est le cas avec les sangliers ou les cervidés, qui n’ont pas (ou peu) de prédateurs, qui se reproduisent très bien, sont en augmentation, et dont il faut que les effectifs demeurent compatibles avec les activités humaines – agricoles, forestières ou de circulation routière.
Le cas emblématique est celui du sanglier : même une chasse intense ne parvient pas à contenir les effectifs. Peut-être n’y a-t-il plus assez de chasseurs ?A moins que l’on ne continue ici ou là de les nourrir pendant la mauvaise saison, pour s’assurer du gibier aux beaux jours… En Asie, le prédateur du sanglier est le tigre. On peut difficilement imaginer l’introduire dans les campagnes françaises… Pour les cervidés, en revanche, on pourrait compter sur le retour du lynx ou du loup.