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extrait
Le Beechcraft T-6 Texan II
Dans les années 1980, l’USAF envisage le remplacement de son avion d’entrainement de base, le Cessna T-37B. Il lance pour cela en 1988 le programme Primary Aircraft Training System (PTAS), qui se transforme très rapidement en Joint Primary Aircraft Training System (JPTAS) après que l’US Navy ait décidé de le rejoindre afin de remplacer ses Beech T-34C. Au terme de l’appel d’offre le 5 février 1996, Raytheon décroche le contrat du programme JPATS. Il propose pour cela un Pilatus PC-9 modifié, désigné T-6 Texan II en 1997 par l’USAF. Cependant, à mesure de l’avancée du programme, de nombreuses exigences supplémentaires et des conflits entre l’USAF et la Navy entraînent des retards et des augmentations de coûts. De 3,9 millions de dollars par appareil selon les prévisions initiales, le prix unitaire passe à près de 6 millions, soit une hausse de plus de 50% ! Cela débouche sur un avion presque entièrement nouveau, 22% plus lourd (450 kg), mais aussi nettement plus performant que le Pilatus PC-9. En 2007, le Department of Defense (DoD) présente un rapport sur les programmes dont les coûts dépassent de 25 à 50% les estimations initiales. Le JPATS fait partie de ces huit programmes retoqués. Bien que le Beech PD 373 ait réalisé son vol inaugural le 23 décembre 1992, la version définitive T-6A ne vole pour la première fois que le 15 juillet 1998.
L’appareil dispose d’un cockpit pressurisé doté de sièges éjectables Martin-Baker US16LA zéro-zéro, d’une avionique améliorée et d’une verrière modifiée supposée à l’épreuve des collisions aviaires. Il est motorisé par Pratt & Whitney Canada PT6-A-68 de 1250 hp. Ses systèmes embarqués sont destinés à reproduire les sensations du pilotage d’un appareil à réaction pour favoriser l’adaptation, comme ses commandes HOTAS. Le manche et la manette des gaz à commandes intégrées gèrent la séquence de démarrage des moteurs, le gouvernail se règle automatiquement pour contrer le couple de l’hélice, quelle que soit la vitesse et l’altitude de l’appareil.