Eyjafjallajoküll: cendres volcaniques

Source: http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/65576.htm
Voir aussi : http://en.wikipedia.org/wiki/Eyjafjallaj%C3%B6kull
Extrait:
Les risques pour l’avion
La traversée d’un nuage de cendres engendre de multiples risques pour un avion : la mauvaise visibilité (notamment due à l’endommagement des vitres par la cendre abrasive), la contamination des circuits d’eau et de carburant, l’infiltration de particules dans la cabine, les dégâts causés sur les systèmes électroniques, mais surtout ceux que risquent de subir les moteurs suite à l’ingestion des cendres et des gaz volcaniques.
En effet, les cendres volcaniques sont le plus souvent constituées de silicates qui peuvent causer l’usure des parties internes du réacteur. Le rapport de l’Institution of Mechanical Engineers met par ailleurs le doigt sur un problème plus grave : la température de la chambre de combustion des propulseurs aéronautiques actuels est comprise entre 1 400 et 1 800 °C, ce qui est plus chaud que la température de fusion des particules constituant le nuage de cendres. Une fois fondues, celles-ci peuvent venir se coller aux composants internes du moteur entraînant d’importants dégâts, voire une panne. Parmi les composants les plus exposés peuvent être citées les aubes de turbines : les matériaux qui les constituent ayant une température de fusion de l’ordre de 1 200 °C, ces pièces sont protégées par le biais de traitements de surface mais aussi par l’injection d’air “frais” à travers de nombreux orifices répartis sur leur surface, créant ainsi un film de fluide plus froid à leur surface. Les particules fondues, en obstruant ces orifices, peuvent entraîner des dommages irréversibles sur les aubes et entraîner l’arrêt du moteur.
Malgré la réalité des risques encourus exposés plus haut, il convient de les relativiser. Une étude des incidents liés à des projections volcaniques montre que ceux-ci sont très peu nombreux (en moyenne trois par an depuis 1973). De plus, si dix d’entre eux ont causé des pannes de moteur temporaires entre 1980 et 2006, aucun avion ne s’est écrasé à cause de tels évènements.